Jeu face caméra
IAD1224 - FONTEYNE Frédéric RENDERS Pierre-Paul - UE98
Ponderation: | 60 |
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Credits: | 4 |
Représentatabilité: | Non Représentable |
Evaluation: | Artistique |
Mode d'evaluation: | NP |
Programmation: | 1 |
Année académique: | 2024-2025 |
Description | Il s’agit d’un cours commun aux réalisateurs et aux acteurs de troisième année, qui vont collaborer ensemble plus tard sur l’exercice des remakes. Etant donné le grand nombre d’élèves (Deux classes) et le peu de temps, il s’agit d’une initiation, une première approche du jeu d’acteur face caméra pour les élèves comédiens et de la direction d’acteurs pour les élèves de réalisation. L’accent est mis sur la spécificité du jeu cinéma. Qu’est-ce qui se passe quand une caméra filme quelqu’un, qui plus est « un acteur ». La manière de jouer, et la manière de regarder n’est pas la même qu’au théâtre. La caméra enregistre quelque chose qui n’est pas visible à l’œil nu, elle dévoile quelque chose qui n’est pas de l’ordre du théâtre. Il y a donc une première approche du processus cinématographique en lui-même, une approche pratique de son ontologie. Qu’est-ce qui se dévoile, quand on a filmé et qu’on visionne ? En quoi est-ce différent de ce qu’on voyait quand on filmait ? Qu’y a-t-il de nouveau ? Par des exercices pratiques, tous les élèves sont amenés à rencontrer cette dimension spécifique au cinéma. Ensuite seulement, certains outils sont donnés pour pouvoir travailler des scènes de fiction proprement dites. L’un de ces outils vient du travail sur les intentions de Stanislavki, qui permet à l’acteur de décomposer le travail en intentions et donc de le dégager d’une projection du jeu. Il doit faire et ce faisant, peut-être que la caméra prendra quelque chose. Il ne joue pas. Il ne projette pas, il accompli une série d’actions. Il est en train de faire, de créer devant la caméra. Et la caméra peut prendre. Par la pratique, on se rend compte aussi très vite que la caméra, le processus cinématographique n’aime pas quand le jeu est projeté. Il est aussi demandé aux élèves de lire « Les notes sur le cinématographe » de Robert Bresson qui aborde de front cette problématique entre le jeu de l’acteur théâtral et ce qui lui cherche de manière spécifiquement cinématographique. L’accent est également mis sur le désir. Pas de cinéma sans un désir fort. On ne tourne pas des scènes pour tourner des scènes. Les élèves sont sollicités pour amener du matériel qu’ils désirent éprouver devant une caméra. Dans la deuxième partie de l’atelier, à partir du matériel fictionnel amené par les élèves un laboratoire de recherche se met en place. On explore les scènes, on improvise, on propose du jeu, beaucoup de jeu, et on filme beaucoup. Après on visionne et l’accent est mis sur le fait de déceler s’il y a eu quelque chose de fort qui s’est passé, cinématographiquement ou pas. Dans les deux cas, c’est intéressant. Vu le grand nombre d’élèves, tous les acteurs qui le désirent travaillent au moins une scène forte. En ce qui concerne les réalisateurs, il s’agit d’une approche. Ceux qui le souhaitent peuvent diriger une scène. Les autres participent, s’impliquent dans le travail. Il s’agit d’un atelier collectif « en immersio |
Acquis d'apprentissage | A l’issue du cours, les étudiants acteurs auront eu l’intuition, spécifique pour chacun, de qu’est-ce que ça peut être de « jouer » devant une caméra. A l’issue du cours les étudiants réalisateurs auront eu une initiation et quelques bases, quelques outils, qu’ils pourront mettre en pratique. Il s’agit d’une porte ouverte, entrouverte, sur la direction d’acteurs. Pour progresser il faut que les étudiants, expérimentent par eux-mêmes. |